1. |
Du bout des doigts
03:58
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Du bout des doigts
Au bord des lèvres
A petits pas l’aube se relève
La lumière dresse à petit feu
Les contours de nos enjeux
Au bord de l’âtre
A demi mots
Les jeux relâchent l’étau
Il pleut
des cavalcades dans la fournaise
Je touche la braise et me ressert du feu
Elle ne ne pense qu’à elle, qu’au saut de l'ange de la falaise
Elle ne pense qu'aux ailes, que la fumée suspend au ciel
Du bout des doigts
Au bord des lèvres
Une part de toi touche mes rêves
Mes bois s'embrasent, mes étapes brulent,
Je vois la flamme qui tremble
Qui se relève
Elle ne ne pense qu’à elle, qu’au saut de l'ange de la falaise
Elle ne pense qu'aux ailes, que la fumée suspend au ciel
Au bord du feu
On se consume
On se transforme au crépuscule
En demi dieux
Je ne parle que d'elle, du fil qui tend notre trapèze
Elle nous croit immortels, de part et d'autre de l'autel
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2. |
Cette page
03:29
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Il y avait cette page qui me tournait autour
Le vent soufflait mais restait muet
Toute cette magie me rendait sourd
Les lignes les courbes, tout s'effaçait
Jusqu'à demain attendre mon tour / toujours
Fermer les yeux, et les regrets
Toutes les aurores parviennent au jour
A petit feu, je m'endormais
Au petit jour
Restent les sillages
Et les poussières
De nos carnages
Parlons d'amour
Et des rivages
Parlons d'amour
Des terrains vagues
Il y avait cette rage si rouge si reine
Je n'en sortais rien, buvant ma peine
Et ces barreaux me semblaient lourds
Ralentissant mon parcours
Dans le brouillard un soleil rouge
Comme un césar, sort de l'arène,
M'élevant au grade de capitaine
Je m'éveillai, suivant ma veine
Au petit jour
Restent les sillages
Et les poussières
De nos carnages
Parlons d'amour
Et des rivages
Parlons d'amour
Des terrains vagues
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3. |
Bienveillante
04:04
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Bienveillante elle est
Bienfaisante mes plaies
Reluisante après
Aiguisante mon âme
Lancinante affable
Enivrante au calme
Tu me hantes, mon amie
Tu me hantes, mon amie
Frémissante aux atours
Bouillonnante à l'amour
Ecumante l'air autour
Accueillante mes envies
Assistante à minuit
Soulevante elle luit
Tu me hantes, mon amie
Tu me hantes, mon amie
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4. |
La mer
05:09
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Je t’écris du haut de mon vertige
D'un lac salé ou je m'endigue
Par un beau temps ou sous une pluie fine
Je mesure la distance à la crise
D'où je te vois je te devine
Ou l'air se bat le vent dérive
Faisant s'abattre tous les navires
Et l'encre me sert de guide
De ce naufrage, faire le constat
Et survivant, changer les mats
A marée basse je donne le change
Pour me soustraire aux commentaires
Je bois la tasse en fond de cale
Si je me noie est-ce qu'on respire?
Si je me noie est-ce qu'on respire?
Je t'écris là pour que tu lises
Comme une journal comme un frisson
Et si rien nous sauve de la crise
L'encre me sert de guide
De ce naufrage, faire le constat
Et survivant, changer les mats
Je t’écris du coin de mon adresse
En colimaçon tournent les promesses
J'entends rugir la tempête
Au beau milieu de ma débâcle
J’irai jusqu’au bout de la crête, juste pour voir
la mer que je m’y perde un peu
la mer que je m’y perde un peu
la mer que je m’y perde un peu
la mer que je m’y perde un peu
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5. |
Je pars
03:15
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Hors les murs dans le noir
Vers le sud vers le soir
Je pars et ne me retourne
Je contourne l'abreuvoir
Des gens sourds, des gens couards
Je pars et ne me retourne
Je pars et ne me retourne
Sur la route dans les flaques
Une onde tourne et s’égare
Je pars je tourne autour
Je pars je tourne autour
A l'avenir l'ermitage
Mis en vrac par l'orage
Je pars et ne me retourne
Des ornières, des égards,
Je me cache plein d’espoir
Je pars et ne me retourne
Je pars et ne me retourne
Il est tôt il est tard
Qu’il fait chaud au parloir
Je t’y trouve et je me retourne
Je t’y trouve et je me retourne
Qu’il est beau ton regard
Vulnérable j'en prends soin
Je pars et je me retourne
Je pars et je me retourne
Enfin
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6. |
Au bal des pendus
03:27
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Au bal des pendus ou la peur se resserre
Sur les damnés des pleurs
Au bal des pendus ceux qui restent payent
Ceux qui partent pourrissent de ne pas savoir
Au bal des pendus il y en a qui perdent
Leur vie à chercher des histoires nouvelles
Des rythmes audacieux, et toi qui te rebelle
C’est beau, c’est bon, ça prend aux entrailles
Au bal des pendus ça rend compte des couleurs
Du temps fixé aux mœurs qu’on libère et des heures,
Aux fonctions premières aux besoins du cœur,
Aux folies du corps et des morts en lumière
Serait ce la mort qui nous effraie ?
Serait-ce elle qui nous parle en mai ?
Au bal des pendus on se livre sans filet sans attache
Juste un sanglot nous serre
Ces deux trois fantômes qui nous font signe à la table
Le poker est lancé, nos jeux sont faibles
Au bal des pendus les angoisses tournent
Les croyances agitent les prières de l'enfance
Gardons les yeux fermés
Serait ce la mort qui nous effraie ?
Serait-ce elle qui nous parle en mai ?
Serait ce la mort qui nous effraie ?
Serait-ce elle dans nos reflets ?
Au bal des pendus il y a des pantins qui trainent
Ils nous rappellent, ils nous connaissent
Ils nous emmènent à la caisse
Mais la beauté et l'ivresse ne se soumettent jamais
Serait ce la mort qui nous effraie ?
Serait-ce elle qui nous parle en mai ?
Serait ce la mort qui nous effraie ?
Serait-ce elle dans nos reflets ?
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7. |
Comme l'automne
04:45
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Comme l'automne égrène ses perles
et que la mer gagne un peu plus sur la grève
Je m'incline en silence les yeux mi-clos
La ou repose l'innocence qu'il me faut
Comme l'automne épelle tes voyelles
et que la mitraille éclate dans mes veines
Sous le coup du sort je m'incline, je m'éveille
Et face à la mort que je décline, me libère
Comme l'automne recompte ses perles
je sors débraillé d'une rencontre singulière
Peu m'importe si je meurs demain de connivence avec l’amour
Avec toi le supplice fut sublime, en si peu de jours
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8. |
Des cartes
04:04
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Des cartes des limites des territoires, des marques
Des idées au sommet
Des lignes des courbes désaltèrent des sources
Des cartes démentent des mémoires, mélange d'histoires, je suis perdu
Des espoirs guettent des niveaux regrettent la vie d’avant
Des illusions illustrent ma mémoire
Mais des astres débusquent mes déboires
Ils déploient leur plan inexorablement
Car les yeux ne sont pas si loin du cœur
Le corps se perdant souvent ailleurs
Des cartes démasquent ton territoire, dépeignent tes fresques
Des monts deviennent tes hauteurs, dévoilent tes reliefs
J'adopte tes formes, devine des abbesses des abîmes, j'accoste seul
Des cartes me conduisent, me dérivent à ton estuaire
Car les yeux ne sont pas si loin du cœur
Le corps se perdant souvent ailleurs
Car les yeux ne sont pas si loin du cœur
Le corps se perdant souvent ailleurs
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9. |
Danse
04:17
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Danse et reviens vers moi
L'occurrence me conduit là-bas
Ou tu enfles
Un monde s'emplira
Tout se penche dans ta robe à poix
Les méandres m'amènent en état
D'insouciance, on ne se méfie pas
Alors danse, et reviens vers moi
Danse
Danse
Quand tu creuses l'air entre tes bras
Mon corps flambe, s'embrase une dernière fois
Et Quand tu trembles
C'est là que j'ai froid
Tangue et ne m’écoute pas
Tes corolles en cadence
Me remplissent d'effroi
Oublie le silence
Ne blanchis pas la transe
Danse
Danse
Elle danse
Et l'air se charge d'errance
Elle distribue des vertiges d'inconscience
Elle donne de l'angle et le change
Elle danse
Lancinante comme les berges du Gange
Qui s'écoule toujours dans le même sens
Elle danse
Elle danse
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10. |
Parle à ma chair
02:54
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Parle à ma chair
Prégnante et libre
Baignée d’espoir
Prise dans la masse
Prévoit d’y rester
Autant qu’il faut
Pour soulager
De sombres lambeaux
Passent des éclairs
La rage est grande
L’orage y gronde
Contre le temps
Axe tes nuits
Où je m’érige
Quand je m’endigue
Dans tes replis
Brasse le réel
Et l’immortel
Suis notre éveil
Dans le sommeil
Réduis l’écart
Sans les barrages
Sens ma carrière
Et mes poussières
En cascade les rêves
Se boivent à la dérive
Auguste malaise
Qui décharge nos vies
N'arrête jamais
N’embusque pas
L’altérité
L’artère coupée
Parle à ma chair
Ma tête est malade
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11. |
Orchidée
03:26
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Orchidée déraison
Bière de mars
Des fleurs des fleurs des fleurs
Et du houblon
Toute culture
Toute histoire
Toute brûlure
Est humaine
Mon pavot
Ma prêtresse
Ma largesse
Mes seuls mot
Des sales gosses
Mes caresses
Sont pour toi
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12. |
Que toi
03:16
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Il n’y a que toi ..
Dans mes émois…
La ou je crois
Sans dieu ni loi
De tout en bas
De mes envies
La où je te vois
Je me brandis
Je perds la tete
Et les remords
Je suis la crête
Jpeux gueuler fort
Face à l’effroi
Face à l’orage
Je n’ai que ca
Tu es mon gage
Les carapaces
Les couvre-feux
Les règles du jeu
Des amoureux
Il n’y a que toi
Je suis tes pas
Et comme parfois
Je n’y crois pas
Je perds la tête
Et les remords
Je suis la crête
Souvent j’ai tort
Si je me trompe
Si je m’inonde
Je saignerai
Les jours d’après
Ma quête est vaine
Aussi soudaine
Derrière toi rien
Ne me soutiens
Les cathédrales
Les carnassiers
Rien n’est égal
A tes pieds
Les vérités
Les engrenages
Les mises à pieds
Tout ce carnage
Les prés salés
Les marécages
C’est sur je nage
Sans respirer
Il n’y a que toi
Dans mes émois
La ou je crois
Sans dieu ni loi
Une pointe d’or fin
Cerclé d’airain
J’attrape tes reins
De mes deux ùmains
Je perds la tete
J’en veux encore
Bientôt la fête
La petite mort
Les carnavals
Les corridors
J’ai les mains sales
Maintenant du dors
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13. |
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La vie par à-coups successifs
des montagnes de souvenirs m'envahissent
Quand je me replie sur moi
Les vérités les doutes les vices
Me ramènent auprès de toi
La vie par à-coups violents
Des roues crantées que l'on sent
Des grandes rasades de vent
Les grandes tables les grandes fournées
Les gens assis autour et je te vois de près
et je vide mon verre d'eau de vie par à-coups successifs
et je vide mon verre d'eau de vie par à-coups successifs
Il est dix heures et le rideau tiré
Dans la pièce ou je suis réfugié
A l'abri des sautes d'humeur,
Des court-circuits, des pannes de compteur
Mais la vie par à-coups déments
Des coups de sangs comme des ecchymoses de printemps
La vie par grande marée
Sans toi je me laisse couler, j'attends juste
Que tu remplisses mon verre d'eau de vie par à-coups successifs
Que tu remplisses mon verre d'eau de vie par à-coups successifs
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14. |
Léon {BONUS}
03:15
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Léon remonte la rue Véron,
Fumant son clope
Les lumières chaudes du moulin rouge
Lola est là
Encore une fois
Léon sait bien qu'il n'est pas seul
Les hommes tombent
Comme des mouches
Pour lui l'amour est un état D'expatriés
De sans papiers
Mais quand elle ouvre ses yeux
C'est le bleu du ciel qui devient lumineux
Mais quand elle fixe son prix
C'est là que Léon a compris
Léon remonte dans sa mémoire
Recompte le nombre
De serments noirs
Il s'est perdu dans les promesses
De ne plus la voir
Mais ses caresses
Léon décide encore une fois
De ne plus passer
Par le boulevard
Il boit maintenant à la santé
De sainte Rita
désespéré
Léon est ivre comme un russe
Il redescend
Dans le brouillard
Voyant Lola dans le désarroi
Il court vers elle
Sa courtisane
Ne sachant pas qu'elle l'a floué
Encore une fois
Mais il s'en bat
Il sait qu'elle est déjà monté
Avec des types
Plus ou moins louches
Il prend son sac, et il 'entoure
Car quand elle ouvre ses feux
Aveuglé il avance sans hésiter
Mais au moment de payer
Il lui arrache le coeur pour le garder
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Damien Jourdan Taulignan, France
Bercé par le rock et la new-wave des années 80 desquels il a gardé l'urgence et la mélancolie, DAMIEN JOURDAN a su marier
ces origines avec une écriture personnelle et exigeante.
Le dernier EP "Moulin Rousse", sorti en juin 2021, trouvera une suite dans un nouvel album en 2024
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